sábado, 14 de abril de 2012

LAS HOJAS CAÍDAS - YVES MONTAND (JACQUES PRÉVERT)



LAS HOJAS CAÍDAS - YVES MONTAND (JACQUES PRÉVERT)


Me gustaría que recordaras
esos días felices de cuando éramos amigos.
Entonces la vida era más bella
y el sol brillaba más que ahora.
Las hojas caídas se arremolinan bajo el rastrillo.
Ya ves: yo no me olvido.


Las hojas caídas se arremolinan bajo el rastrillo
lo mismo que recuerdos o que remordimientos,
y el viento del norte se las lleva
hasta la fría noche del olvido.
Ya ves: yo aún me acuerdo
de la canción que me cantabas.


Una canción que nos vuelve a unir.


Te quería. Me querías.
Vivíamos los dos juntos.
Te quería. Me querías.
Pero la vida separa a los que se quieren,
lentamente, sin apenas hacer ruido;
y el mar borra en la arena
las huellas de amantes distanciados.


Las hojas caídas se arremolinan bajo el rastrillo
lo mismo que recuerdos o que remordimientos;
pero mi amor, sigiloso y fiel,
sonríe siempre y da las gracias a la vida.
Te quise tanto. Eras tan guapa.
¿Cómo quieres que te olvide?


En aquel entonces la vida era más bella
y el sol brillaba más que ahora:
eras mi amiga más dulce,
pero yo no he hecho más que arrepentirme
y, la canción que cantabas,
no dejaré de escucharla. Nunca.


(Trad: Raúl Sánchez/ Rosario Dinamitera)

1 comentario:

  1. JACQUES PRÉVERT - LES FEUILLES MORTES

    Oh! je voudrais tant que tu te souviennes,
    Des jours heureux où nous étions amis,
    En ce temps-là, la vie était plus belle,
    Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
    Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
    Tu vois, je n'ai pas oublié.
    Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
    Les souvenirs et les regrets aussi.
    Et le vent du Nord les emporte,
    Dans la nuit froide de l'oubli.
    Tu vois, je n'ai pas oublié
    La chanson que tu me chantais.

    C'est une chanson qui nous ressemble,
    Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
    Nous vivions tous les deux ensemble,
    Toi qui m'aimais, moi qui t'aimais.
    Mais la vie sépare ceux qui s'aiment,
    Tout doucement sans faire de bruit.
    Et la mer efface sur le sable,
    Les pas des amants désunis.

    Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
    Les souvenirs et les regrets aussi.
    Mais mon amour silencieux et fidèle
    Sourit toujours et remercie la vie.
    Je t'aimais tant, tu étais si jolie.
    Comment veux-tu que je t'oublie?
    En ce temps-là, la vie était plus belle
    Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
    Tu étais ma plus douce amie
    Mais je n'ai que faire des regrets
    Et la chanson que tu chantais,
    Toujours, toujours je l'entendrai!

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